Axe 1 : Notre-Dame de Paris entre matérialités et sacralités

 

Le terrain exceptionnel ouvert par l’incendie de Notre-Dame de Paris et le gigantesque chantier qui s’est mis en place – mêlant scientifiques et professionnels de la restauration, autour d’un monument toujours voué au culte, dans le cadre contraint d’une temporalité imposée par le pouvoir politique – ont de fait créé les conditions inédites d’une situation de crise patrimoniale favorable à l’analyse anthropologique. En l’enrichissant des éclairages apportés par l’histoire et le droit, on saisira la complexité des valeurs associées à la matérialité hybride de la cathédrale certes composée de pierres, de bois et de métal mais aussi d’affects, de souvenirs, de foi, de représentations… Le traitement accordé aux décombres de l’incendie ou aux objets qu’il a affectés, sera observé et précisément décrit. Les débris, par exemple, peuvent constituer de précieuses ressources pour la science, promis à l’analyse et parfois à la destruction, mais ils peuvent aussi concourir à l’instauration de reliques publiques – tant religieuses que laïques – ou intimes, collectées pour soi et s’inscrivant dans un récit personnel.