Le groupe de travail “données numériques” a l’ambition de construire un “écosystème numérique” pour accompagner l’étude scientifique et la restauration de la cathédrale en intégrant progressivement les données, les informations et les connaissances provenant de plusieurs acteurs : les acteurs impliqués dans la production de connaissances scientifiques sur l’état actuel et les états antérieurs de la cathédrale (historiens, archéologues, architectes, ingénieurs, physiciens, chimistes,…), ainsi que les acteurs impliqués dans la restauration de la cathédrale (maître d’ouvrage, maîtres d’œuvre, conservateurs, restaurateurs, … ).
Ce groupe de travail mène des recherches et des développements informatiques autour de quatre aspects complémentaires :
- la collecte et intégration des données numériques existantes
- la production de nouvelles données
- leur partage et archivage pérenne
- leur structuration et enrichissement sémantique
A l’intersection de ces quatre thématiques, qui intègrent transversalement plusieurs sujets d’étude du chantier de restauration (confrontation d’états temporels, analyse de l’état sanitaire, restitution de formes disparues, … ), l’action collective et collaborative stimulée par le chantier scientifique constitue une occasion sans précédent de réunir de nombreuses ressources scientifiques et techniques (nativement numériques) produites par un grand nombre de scientifiques et de professionnels du patrimoine sur le même édifice.
Au-delà de l’introduction d’une nouvelle génération de méthodes et outils numériques pour le suivi de chantier de restauration des monuments historiques, ce projet est un cadre idéal pour analyser et corréler les multiples niveaux de lecture qui convergent vers la production de nouvelles connaissances sur l’architecture de la cathédrale, ses transformations dans le temps, son comportement structurel et acoustique, ses matériaux constitutifs, les dégradations que l’incendie a produit, …. une sorte de “mémoire numérique” d’une aventure collective.