Résumé
Le plomb est présent partout à Notre-Dame depuis la construction de l’édifice aux XIIe et XIIIe siècles, sous forme de scellements, d’éléments de décor, dans les vitraux ou pour les tables de couverture. Afin d’appréhender ces usages, un recensement exhaustif des usages du plomb est en cours, couplé à l’analyse en éléments traces (LA-ICP-MS) d’un vaste corpus de plus de 300 plombs visant à déterminer leur composition et l’étendue de leur signature chimique. Ces analyses permettent d’une part de connaître la composition des anciennes couvertures pour leur restauration et d’évaluer l’adéquation entre composition et usage. D’autre part, elles visent à identifier les différentes phases de coulée du plomb, apportant des éléments de chronologie relative à l’étude du bâti de l’édifice. En parallèle, des études isotopiques (MC-ICP-MS) contribuant à retracer les sources de plomb mobilisées à Notre-Dame (et leurs mélanges) et leur évolution au fil des siècles sont en cours afin d’éclairer l’approvisionnement du chantier de construction.
Une thèse de doctorat est en cours à Paris 8 / ArScAn (financement CNRS-MITI) pour étudier cette question de l’usage du plomb dans la construction gothique de manière plus globale, avec une approche référentielle.
Soutien financier
MITI-CNRS
Date de démarrage
2019
Participants
Paris 8/ARSCAN – LRMH – IRAMAT – TRACES