Étude des fers de construction (Moyen Âge – XXe siècle) : datation et caractéristiques mécaniques

L’incendie a été l’occasion de la découverte de plusieurs séries d’armatures de fer, auparavant méconnues, qui ont fait l’objet d’un relevé systématique. Parmi elles, plusieurs agrafes de fer du sommet des murs gouttereaux, armatures des crêtes de faîtages en plomb et un prélèvement sur les tirants du XIXe siècle installés dans le chœur ont fait l’objet d’analyses métallographiques et d’essais mécaniques en traction uniaxiale afin de déterminer leur caractéristiques mécaniques et l’éventuel impact de l’incendie sur leur microstructure. Un stage permettant de caractériser les clous de la charpente a eu lieu au premier semestre 2021 (ArScAn, financement DIM-MAP).

Une campagne de datation des armatures métalliques est également en cours, en particulier sur les agrafes présentes au niveau des tribunes et sur celles au sommet des murs gouttereaux. Le procédé mis en œuvre utilise la datation radiocarbone du carbone présent dans les zones aciérées (alliage fer-carbone) de ces fers de construction. Une dizaine de datations a été engagée jusqu’ici. Confrontées à celles sur les autres matériaux, ces datations pourront servir à recaler le phasage de l’édifice.

Ces études seront complétées tout au long du chantier de restauration par l’analyse des matériaux déposés et non remis en œuvre pendant les travaux.